Ayatori: Les Jeux de Ficelle Traditionnels du Japon
PAR
TAMA SAITO
Saitama, Japon
preparé pour publication par
YUKIO SHISHIDO
Kyoto, Japon
Les Japonais ont aimé jouer aux jeux de ficelle
pendant au moins 340 années et certainement
pendant encore plus longtemps. Durant une série
de voyages sur le terrain entre 1970-1980, et à
chaque occasion qui sont survenues entre
1981-1999, l'auteur Tama Saito a voyagé à
travers le Japon en apprenant des jeux de ficelle
traditionnels et des tours, de quiconque était assez
gentil pour les lui enseigner. Après 30 ans de
travail fastidieux, sa collection inclut 274 méthodes
étonnantes, qu'elle a choisies de publier ici en
anglais. Pour chaque figure ou tour, l'auteur a
fourni au lecteur des notes culturelles instructives,
une liste de titres exhaustive, l'endroit où elle a été
apprise, le sexe et l'âge de l'informant, et une
esquisse artistique ou plus, réalisée avec un
pinceau, un stylo et de l'encre. L'étude approfondie
de la série du Berceau du chat japonaise, la version
pour deux joueurs et la version solo est
remarquable. Quatre chapitres préliminaires
résument les circonstances qui lui ont permis de
voyager, des expériences du recueillement, les
noms génériques que ses informateurs
employaient pour désigner les jeux de ficelle, et
les règles qu'ils observaient en jouant au jeux
de ficelle. L'appendice 1 présente 24 figures de
style japonais et les méthodes inventées par
l'auteur. L'appendice 2 fournit aux lecteurs des
cartes du Japon montrant les 47 préfectures
mentionnées dans le texte.
CHAPITRE 1
Introduction
En 1957 je suis venue à Tokyo pour travailler en
tant qu'employée de bureau pour une grande
maison d'édition. Je venais de Owarabi, mon
hameau-maison de la préfecture de Yamagata.
Alors, le Japon était entré dans une période
de croissance économique accélérée. Par
conséquent, la plupart des jeunes adultes vivants
dans des régions rurales ont dû chercher un
emploi ailleurs - sauf le fils aîné, qui héritait
souvent de la ferme familiale. Je suis venue à
la capitale au printemps 1957, juste après
avoir fini le lycée. Mon frère aîné, qui vivait
à Tokyo, m'avait trouvé un travail, qui
comprenait le logement dans un foyer.
Un des magasins de livres les plus
fréquentés, situé sur la rue animée Shibuya,
est devenu mon poste de travail pour les
treize années suivantes. En tant que jeune adulte
je convenais bien à une tâche de cette sorte, et
j'étais capable de gagner un salaire en rapport
avec les longues heures de travail. Pendant
les premières années de travail, j'ai travaillé
avec enthousiasme. Cependant, toute mon
énergie était consommée par le dur labeur,
laissant peu de temps pour des plaisirs
personnels. Pendant les heures de pointe
le magasin était bourré de centaines de clients,
une scène terrible qui me donne encore des
cauchemars. Un désir profond d'obtenir du
temps libre occupait juste mon esprit, durant
les quelques dernières années de mon travail.
J'ai me suis souvent demandée s'il serait
possible de passer à un emploi moins ardu
avec un salaire tout aussi élevé. Mais les
emplois de ce genre étaient durs à obtenir à
cause des conditions difficiles de travail de
ces jours-là. Beaucoup d'entreprises avaient
introduit un système de travail à vie dans
lequel les salaires étaient basés sur la durée
du service. Si j'avais changé de travail dans
cette situation, j'aurai du retourner à la case
départ pour pouvoir obtenir un salaire élevé
dans le futur. En outre, rester loyal à un
employeur était considéré comme une qualité
dans ces temps-là. A cause de cela, j'avais
décidé de ne pas changer de travail aussi
longtemps que mes parents vivraient.
Puis, un jour j'ai atteint les limites de mon
endurance et ai commencé à envisager
d'autres options. J'ai commencé à
comprendre que la principale raison qui
m'obligeait à avoir un salaire élevé était le
coût de la vie à Tokyo si élevé, surtout le coût
du logement. J'ai commencé à envisager de
vivre dans un village montagnard isolé, où
je pourrai réduire mes dépenses et trouver
la délivrance d'une vie qui était liée au travail...
Cependant, j'hésitais encore à quitter
l'entreprise, craignant que quelque chose ne
se passe pas bien. Finalement, mon cher grand
désir de recueillir et de préserver les jeux
traditionnels de l'enfance de tout le Japon,
a dissous mon incorrigible indécision.
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