Association Internationale du Jeu de Ficelle

Pigeons bruyants, Mariées Marchandées,Longues Machettes, et 5000 Ficelles

 
 

par David Titus
Lawton, Oklahoma

Lettre à l'Editeur

 


 En 2006, j'ai passé un mois en Papouasie Nouvelle
Guinée, essentiellement dans la Province montagneuse
Enga, où nous avons rendu visite à des villages
qu'on connaît sous le nom de Muritaka, Sirunki,
Wabag, Yaibos, Wapenamanda et Mambisanda.
Le Ministère des Etats-Unis a émis un avertissement
pour ceux qui voyagent en Papouasie Nouvelle Guinée,
mais on m'a dit que si j'avais un guide et un traducteur
 et le soutien tribal tout irait bien. J'ai pris Herb Schaan,
un missionnaire retraité d'Alaska, comme guide et
traducteur, qui avait travaillé en Papouasie Nouvelle
Guinée pendant les années 60. A l'époque, il a été le
premier homme blanc à avoir été vu par certains locaux.
Herb était capable de m'amener à certains endroits
très reculés, où je pourrai rencontrer des gens
intéressants.

 

Le 24 septembre, nous avons atterri dans la capitale,
Port Moresby. On nous a averti de ne pas prendre de
taxi dans la capitale, et donc un chef tribal qui était
en ville, nous a emmenés à une pension de famille.
Nous avons été jusqu'à la maison de la soeur du chef,
à quelques portes de là, mais nous ne nous sommes
pas aventurés plus loin que cela seuls. Etant donné que
les Highlands ne sont pas accessibles par la route,
nous devions voyager en petit avion pour y arriver.
Les gens viennent encore pour voir l' "Oiseau
Bruyant" bimensuel arriver. Il prennent un jour de
 congés du marché et observent ceux qui arrivent.

L'économie est assez différentes de la notre. Tout le
monde cultive sa propre nourriture, et les cochons
sont employés pour négocier. Une femme coûte 30
cochons. Et oui, c'est pour ACHETER la femme,
pas pour compenser la famille. Les disputes sont
réglées par les anciens, et la tribu entière vient
 dans les anciennes terres pour voir de l'argent
ou des cochons donnés en punition. Chaque clan
s'assoit ensemble et s'assure que les rituels sont
réalisés correctement. Il y a encore des guerres
tribales car certaines choses sont réglées par
des mises à mort, et des choses semblables.

Etant donné qu'il s'agissait d'un voyage mission
pour String Ministries, inc., j'avais 5,000 ficelles
avec moi, que j'avais l'intention de distribuer à
quiconque serait intéressé. Pendant les trois
semaines nous étions dans les Highlands, et Herb
et moi avons visité des églises, des écoles, un hôpital,
et beaucoup de zones de marché. Nous avons fini
en quittant le pays avec 300 ficelles - celles dont
j'avais besoin pour l'Australie. A chaque endroit, je
réalisais des jeux de ficelle, racontais des histoires,
et enseignais des tours à des enfants. J'ai aussi
appris beaucoup de jeux de ficelle d'eux, étant
donné que c'est une grande partie de leur culture.

Nous étions occupés tout les jours, voyageant souvent
à l'arrière d'un pick-up, roulant sur une route très
cahoteuse. Une fois, alors que nous voyagions en
territoire ennemi, j'étais à l'arrière du pick-up
 avec le shérif, son fusil, et 5 jeunes hommes
costauds, munis de longues machettes tenues
bien en vue. Impressionnant comme nous étions
nous n'avons pas eu de problèmes. En tant
qu'étranger, je n'étais pas autant en danger
qu'ils ne l'étaient. Si on nous avait stoppés, ma
contribution aurait été tout l'argent qui se trouvait
dans mon portefeuille. Lorsque nous sommes arrivés
à destination, nos hôtes émirent un appel. Juste ça.
Ils firent sonner la cloche de l'église et hurlèrent
dans la vallée à quelqu'un, qui avait entendu l'appel
et l'avait fait passer. Lentement, les gens
commencèrent à arriver jusqu'à ce que la foule
compte 75 personnes. Après nous nous sommes assis
 sur le sol de l'église, avons raconté des histoires,
et échangé des jeux de ficelle.

 

Lorsque nous sommes allés plus loin dans les
montagnes, on nous a transportés dans une Land
Rover, qui avait des grilles métalliques sur
les fenêtres - même le pare-brise - et deux hommes
derrière avec dieu sait quoi comme protection.
En cette occasion, nous nous sommes arrêtés
pour rien.

 

Par deux fois, nous avons voyagé en avion vers
une autre zone car ce n'était pas sûr de passer par
la route sans une escorte policière. Alors que
dans la partie la plus reculée du pays, nous sommes
restés avec un homme qu'Herb avait connu à
l'école de la mission, lorsque l'homme était encore
un garçon. Maintenant, il était un chef tribal et
était très impliqué en politique. Nous sommes restés
chez lui avec ses cinq femmes et enfants. Nous avions
un générateur qui fabriquait de l'électricité pendant
trois heures  le soir lorsqu'il y avait du kérosène,
et une douche solaire qui nous donnait de l'eau
chaude, les journées ensoleillées. Vraiment un luxe.

Une autre fois, nous sommes restés à la maison des
 hôtes de l'Hôpital Luthérien. Quel luxe: une
douche solaire, l'électricité la plupart du temps,
et l'hospitalité d'Anton Lutz, le fils du docteur
et notre hôte. Nous avons mangé dans sa maison,
partagé les fonctions de KP et le nettoyage de la
cuisine. Quels bons moments. Anton et une autre
 missionnaire, Liz, aimaient les jeux de ficelle et
voulaient apprendre chaque figure, que je pourrais
leur apprendre. Il indiquèrent qu'ils voulaient les
employer dans leur travail Education SIDA.

Etant donné que le Dr. Lutz était en permission
aux Etats-Unis, l'hôpital était dirigé par les
infirmières, mais contrairement aux hôpitaux
américains, les infirmières donnaient seulement
les médicaments. Les personnes hospitalisés devaient
avoir des membres de leur famille pour changer
les vêtements, préparer la nourriture, et s'occuper
des autres besoins. Il y a d'habitude un certain
nombre d'étrangers tout autour juste pour divertir.
Par conséquent, il y a plusieurs générations
présentes avec qui on peut travailler. J'ai travaillé
avec les patients et leur famille ainsi qu'avec
quelques personnes du personnel.

Dans une église catholique, nous avons eu à peu
près 400 personnes après la messe. C'est une
bonne chose qu'Anton et Litz étaient là avec
Herb et moi. Nous avions chacun notre propre
coin de pelouse, avec un groupe de personnes
autour. Nous avons distribué des ficelles à
tout le monde et avons commencé à enseigner.
Herb était avec des anciens et leur parlait
dans leur langage tribal. Liz était avec des
 femmes et, Anton travaillait avec les hommes
jeunes. J'avais un peu de tout. Nous nous
sommes bien amusés cette après-midi avec
les ficelles. Après cela, au marché, nous voyions
des gens avec des ficelles autour des poignets
et ils venaient m'en montrer un ou me
demander d'en enseigner un autre.

 

Dans les écoles que nous avons visitées, Herb
nous présentait et je commençais à raconter des
histoires. Etant donné que vous devez payer pour
aller à l'école, quelques uns des CE2 avaient des
moustaches, et beaucoup d'entre eux avaient
une machette posée sur le sol sous leurs tables.
Plutôt formidable.

 

Les écoles étaient soit des écoles primaires, soit
des lycées, dans chacune étudiaient à peu près
50 étudiants qui étaient souvent instruits en
anglais. L'âge des étudiants de chacun variait
il y avait d'habitude quelques enfants qui
traînaient en essayant d'apprendre quelque
chose, jusqu'à ce qu'ils puissent payer leur
frais de scolarité. Les classes étaient très
clairsemées et les enseignants n'avaient rien de
plus qu'un tableau noir pour travailler. Les
étudiants ne se sont pas levés lorsque nous
sommes entrés dans la classe. Cependant, ils
ont tous beaucoup apprécié le temps que nous
avons passé avec eux, et les ficelles que nous
avons distribuées. Les enseignants avaient
beaucoup de choses intéressantes à dire.

Il est impossible de partager l'excitement que
 nous avons partagé avec ces gens. La plupart
d'entre eux connaissaient quelques jeux de ficelle
et donc, ce n'était pas quelque chose de nouveau
pour eux. J'allais à la place du marché ou un
endroit où ils se réunissaient avec ma poche pleine
de ficelles. En les distribuant, je demandais à
  des gens s'ils connaissaient des jeux de ficelle.
S'ils n'en connaissaient pas, les personnes à côté
disaient qu'elles en savaient et prenaient la ficelle.
Puis nous avons continué. Je leur montais une
figure eskimo ou amérindienne et demandait
s'il la connaissait, puis quelqu'un demandait une
 ficelle. Lorsque ma poche était vide, je disais:
"Désolé, mais ma poche est vide". Je ne leur
disais pas que j'avais un sachet plein de ficelles.
De cette manière, j'évitais d'avoir à donner des
ficelles à des gens qui voulaient juste avoir
quelque chose gratuit. Puis je reremplissais ma
poche et essayais une autre zone. J'ai appris
beaucoup de nouvelles figures de beaucoup de
gens. J'en avais déjà vu quelques unes dans la
littérature, mais c'est formidable de les voir
dans la vrai vie. J'ai aussi appris quelques histoires
très intéressantes qui accompagnaient les figures.
Certaines, je ne peux les raconter à des publics
mélangés.

 

Au bout de nos trois semaines dans les Highland,
nous avons voyagé en avion à Lae sur la côte,
étant donné qu'il était dangereux de passer par
la route - trop de routes bloquées. En tant que
touristes nous n'étions pas en danger...sauf nos
portefeuilles. J'ai été surpris de voir, le nombre de
jeux de ficelle, que les habitants de Lae connaissaient!
J'ai terminé en faisant des exposés dans encore
 quelques écoles et bibliothèques, et à une classe d'un
collègue d'enseignants débutants.

Quelle joie cela a été d'apporter quelque chose à des
gens qui n'ont ni TV, le téléphone, IPOD, ou même
une lampe de poche. Ils mangent ce qui est de saison et
boivent de l'eau fraîche des ruisseaux de la montagne.
Et combien ces cascades sont majestueuses! Globalement,
c'était un bon voyage, et j'ai été à des endroits où je
ne serais pas entré sans mon guide Herb, qui avait les
contacts. Cela a été aussi enrichissant de leur offrir une
expérience plaisante même si je suis Américain (Les
E.U. ont mauvaise presse maintenant dans le monde).
Je remercie chaque personne qui m'a aidé à partager
de l'amour avec ces gens. J'ai grandi dans le processus,
et dieu semble m'avoir protégé pendant le voyage.
C'est seulement après que je suis rentré à la maison,
que des maladies ont semblé se multiplier.

J'ai joint quelques photographies qu'Herb Schaan

a pris pendant notre visite. J'ai aussi ajouté une
liste partielle des jeux de ficelle, que j'ai vu réaliser.
Quelques fois, j'ai été capable de noter les instructions
pour réaliser la figure, mais souvent, j'ai été incapable
de recréer la figure à partir de mes notes. Peut-être
que vous ou nos lecteurs pourront identifier les figures
d'après mes descriptions.

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