Créer un site internet
Association Internationale du Jeu de Ficelle

Honor Maude (1905-2001)

In Memoriam 

 

par

Alaric Maude
Adelaide, Australie

 
Cette année la communauté du jeu de ficelle a perdu le
plus cher de ses membres. Honor Maude, la plus
importante autorité sur les jeux de ficelle des Iles du
Pacifique, est morte à Pâques, le dimanche 15 avril 2001,
d'une pneumonie et de vieillesse. Le service funéraire
a eu lieu à Camberra, Australie, le jeudi 19 avril.
L'éloge funèbre, qui a été écrite par son fils Alaric,
a été lue aux funérailles.

 

Honor Maude est née Honor Courtney King à Wem
dans le Shropshire, le 10 juillet 1905. Elle était la
seconde de quatre enfants. Elle a grandi en Angleterre
et à Jersey dans les Iles Anglo-Normandes, s'est mariée
avec Henry Evans Maude, le 6 septembre 1929. Elle a
eu un enfant, trois petits-enfants et quatre arrières
petits-enfants, et est morte à Camberra, dimanche dernier,
 à l’âge de 95 ans. Ces faits biographiques sans relief
 cachent une vie qui était tout, sauf ordinaire. Chacun de
nous a appris d'Honor de manières différentes, et je n'ai
pas le temps ou les connaissances, pour rendre justice
à toutes ces manières. Ce que j'ai à dire est
nécessairement un choix personnel, vérifié attentivement
par mon père, et grandement aidé par la biographie de
mes deux parents, écrite par Susan Woodburn.

 

L'enfance d'Honor a été marquée par un père qui a
abandonné sa famille, lorsqu'elle avait sept ans, et
l'asthme qui l'a empêchée de finir sa scolarité. L'asthme
l'a aussi empêchée de devenir infirmière, ce qu'elle
voulait devenir. Au lieu de cela elle s'est retrouvée à
garder les enfants de la sœur d'Harry, qui visitait Jersey
et qui était en congés de l'Inde, et donc a rencontré son
futur mari, qui alors finissait sa dernière année à l'école
à Londres. D'après chacun d'entre eux, il l'a largement
ignorée pendant quelques temps, se souvenant plus tard,
qu'il n'avait "aucun de désir que se soit d'une fille imposée
par sa sœur Muriel". Ils sont devenu finalement amis, et
mère a rompu avec la tradition en restant seule à Cambridge,
où Harry était résident au collège. Bien que n'étant pas
étudiante, elle a lue avec lui le matériel anthropologique
qu'il étudiait, et a dessiné les illustrations et les cartes
pour sa première conférence publique, après qu'il ait
reçu son diplôme. Et donc a commencée une vie en
partenariat de recherche et publication.

 

Deux semaines après ils se sont mariés, et elle est parti
avec Harry pour la colonie des Iles Gilbert et Ellice.
Tout ce qu'ils connaissaient des îles, ils l'avaient appris
de Robert Louis Stevenson. C'était parfait pour mon père
qui était, désespérément romantique, mais ne devait pas
avoir été très utile pour ma mère, qui était extrêmement
pratique. Les Cadets du Service Colonial étaient censés
rester célibataires, mais ils avaient reçu une permission
spéciale de se marier par le Commissaire Résident de
la Colonie, Arthur Grimble, qui était en vacances en
France. Il a plus tard, raconté à Honor qu'il a agit
ainsi "car il était clair qu'Harry n'était pas une personne
pratique et aurait besoin d'elle pour survivre efficacement."

 

Il n'est alors pas surprenant que lorsque j'ai demandé à
mon père ce que nous devions nous souvenir d'Honor
il commença alors à se souvenir d'elle organisant les
femmes à Beru, dans  les Gilberts Australes, où il était
District Officer, au début des années 1930. Là elle a
organisé des classes de couture et un club de femmes,
qui avait pour objectif l'éducation, l'hygiène et la santé.
Elle a aussi organisé les femmes pour réaliser de l'artisanat,
destiné à la vente dans les Iles de l'Océan et Nauru,
augmentant de façon significative le revenu d'une économie
basée largement sur une pauvreté monétaire. Il se souvint
d'avoir marcher autour de la véranda de leur résidence, et
avoir compté 17 familles composées de femmes et d'enfants,
espérant dans la nuit, l'attention d'Honor et des employés
qu'elle avait organisées. Lorsque je lui ai lu ceci, il s'est
souvenu de leur première arrivée à Beru en 1930, alors
que tout le monde est resté assis prenant plaisir à l'endroit,
jusqu'à ce qu'Honor ne découvre que personne n'avait
en fait, prit les arrangements nécessaires pour un cuisinier
et les repas, et a immédiatement organisé les choses.
Pour une femme anglaise de la classe moyenne, qui n'avait
guère était en dehors de la Grande-Bretagne, elle était
exceptionnellement flexible et résiliente.

SUITE

 

Bulletins ISFA BISFA 8 Nécrologie Alaric Maude Honor Maude

Ajouter un commentaire