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Association Internationale du Jeu de Ficelle

Ayatori: Les Jeux de Ficelle Traditionnels du Japon 3

 PAR
TAMA SAITO
Saitama, Japon 
 
 

 

 

preparé pour publication par
YUKIO SHISHIDO
Kyoto, Japon

 
Oubli du Passé

   Ce style de vie, même à l'endroit où je suis née,
    situé au fond des montagnes et loin des zones urbaines,
    a changé radicalement après la deuxième guerre mondiale.
    Dans les années 50, la période de réhabilitation d'après
    guerre, beaucoup de villages isolés sont devenus
    accessibles lorsque les infrastructures de transport
    ont été améliorées. Les activités économiques étaient
    en augmentation, amenant un revenu pécuniaire rendant
    le mode de vie plus agréable. Les villageois en
    recherchaient un activement. Avec l'avance de la
    mécanisation et l'électrification qui suivit, les
    marchandises et les nourritures de toutes sortes
    devenaient de plus en plus abondantes. Par conséquent,
    les grandes différences entre la vie villageoise et la vie
    urbaine ont été réduite graduellement contre toute
    espérance. Les enfants ruraux jouaient aux même jeux
    que les enfants citadins, et ont cessé de faire des jouets
    eux-même. De plus, la diffusion de la télévision qui
    s'est produite après les années 60, a modifié encore plus
    le mode de vie des enfants sans tenir compte de leur lieu
    de vie urbaine par opposition à celui rural. Depuis il est
    devenu de moins moins courant de voir jouer des enfants
    dehors en groupe, à la fois dans les champs et dans les
    rues. Il est tentant de supposer que les enfants ont perdu
    leurs terrains de jeux en conséquence de l'urbanisation,
    qui détruit les habitats naturels et accroît les probabilités
    d'accidents de circulation.

 

       C'est à cette époque lorsque les circonstances ont
    changé, que beaucoup de jeux et passe-temps qui avaient
    été populaires parmi les enfants de ma génération, ont
    été oubliés. J'étais particulièrement désolée que les
    activités qui impliquaient la communication avec la
    nature se sont rapidement évanouies des mémoires des
    gens, surtout les chants dans lesquels nous parlions,
    ou demandions une faveur des esprits variés de la nature
    comme les oiseaux, les insectes, les plantes, le vent, la
    pluie, la lune et le soleil. Les chants ont perdu leur
    signification pour les enfants modernes, qui les ont vus
    à travers leur connaissance scientifique nouvellement
    acquise.


       Lorsque j'étais enfant, je participais à toutes sortes
    d'activités, que j'avais apprise de ma grand-mère et
    de mes soeurs aînées. En tant qu'adulte, j'ai regretté
    que ces passe-temps se soient si vite évanouis. J'estimais
    qu'il était important de recueillir et de documenter les
    passe-temps des enfants japonais avant qu'il n'y ait
    plus personne pour y jouer et les décrire. Seulement
    quelques spécialistes se sont donnés la peine de faire
    cette sorte de travail depuis le dix-neuvième siècle.
    En outre les régions géographiques qu'ils avaient
    étudiées étaient très limitées dans chaque cas. Quant
    à la recherche qui a couvert tous le Japon, l'essai de
    Saijiro Ohta est la seule étude que je connaisse. Il a
    compilé son rapport sur les passe-temps traditionnels,
    en utilisant des informations acquises de multiples
    informateurs à beaucoup d'endroits, et l'a publié
    en 1901 (Ohta 1968). Bien que valable, il est loin
    d'être complet. J'ai donc pris la décision ferme de
    recueillir des données de tout le Japon, puisque
    personne ne l'avait fait. Donc, en 1970 j'ai commencé
    à recueillir les jeux et passe-temps traditionnels des
    enfants japonais, d'abord à la périphérie de Tokyo
    puisque cette zone était proche de moi.

 

    SUITE
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