Jeux et tours de Ficelle des Indiens Pueblo 2
par
Mark Sherman,
Pasadena, Californie
Port Angeles, Washington
Carnet de voyage (suite)
10 janvier 2002
La route de Tuba City vers Second Mesa est
escarpée et quelque peu semée d'embûches,
en particulier lorsqu'il neige. Donc, nous
étions soulagés d'être arrivé avant la nuit.
Au cours de notre visite l'hiver dernier, on
nous avez dit qu'un couple hopi nommés
Walter et Eula Koyawena, étaient des
autorités en matière de divers artisanats
et jeux traditionnels, et que sûrement, ils
connaitraient beaucoup de jeux de ficelle.
Notre contact, à cette époque, était Leonard
Taluswaima, un conseiller au Centre de
Guidance, que j'avais appelé à 16h 58.
Alors qu'il était sur le point de me donner
des indications pour arriver jusqu'à la maison
de Walter et Eula Koyawena, la communication
a été coupée (le service pour le téléphone
portable est inégal dans la réserve). A 5h03,
j'ai repéré une des rares cabines téléphoniques
de la réserve, et ai contacté avec succès le
Centre de Guidance, mais malheureusement,
Mr. Taluswaima était absent ce jour-là. Nous
sentant quelque peu vaincus, nous sommes
allés de l'avant, et avons réservé une chambre
dans le seul motel de la réserve. (situé dans
le Centre Culturel Hopi, au sommet de Second
Mesa). Dans le hall, Lillie a bavardé avec un
couple âgé, qui a dit qu'il connaissait Walter
et Eula, apparemment enseignants au lycée
Keams Canyon. Le réceptionniste les connaissait
aussi, et a entrepris de nous montrer sur une
carte où ils vivaient (les maisons hopi n'ont pas
d'adresse), mais les routes sinueuses combinées
avec un manque de points de repère appropriés,
ont rendu l'interprétation des directions plutôt
difficile.
A 18 h, nous avions faim et avons apprécié un
buffet mexicain dans le restaurant d'un motel
(en fait, l'unique endroit où manger à Second
Mesa). Après diner, nous avons trainé dans
le hall, où nous avons rencontré deux femmes
de l'école primaire Hotzvilla Bacavi à Third
Mesa. Elles nous ont vus jouant avec la ficelle,
et ont compris que nous devions être les gens,
qui s'étaient portés volontaires pour donner
une présentation sur les jeux de ficelle à leur
école, pour le lendemain (avant notre visite,
nous avions téléphoné à toutes les écoles de
la réserve, et avions proposé une performance
gratuite, en échange du privilège d'apprendre
quelques jeux de ficelle locaux). Une des
femmes se présenta en tant que Maraquelle
Windsong, la conseillère guidance à l'école.
Elle était anglo, mais a dit qu'elle avait reçu
un nom indien de la tribu, et qu'elle avait
beaucoup de contacts locaux. Nous lui avons
montré quelques pages du dictionnaire
hopi publié récemment (1998), qui comprend
les noms de plus de deux douzaines de jeux de
ficelle hopi (mamalakpi en dialecte local), et
lui avons demandé si elle connaissait un des
collaborateurs, qui pourrait encore savoir
comment réaliser les figures. Elle nous a
répondu en nous disant qu'elle connaissait la
sœur d'Emory Sekaquaqtewa, la professeur
hopi à l'Université de l'Arizona du Nord, qui
était en grand partie responsable de la
compilation du dictionnaire. Son nom était
Marlene Sekaquaqtewa, et elle vivait à
Kykotsmovi à Third Mesa. Maraquelle nous
a dessiné une carte de l'endroit où Marlene
vivait et a suggéré que nous lui rendions visite
le lendemain. Dès que Marlene fut partie, nous
commençâmes une conversation avec un
homme hopi, qui a dit qu'il connaissait quelques
jeux de ficelle. Il était très patient et était
disposé à nous les enseigner lentement. De lui,
nous avons appris 'Jack Sautant' (une variation
mineure de 'Flip' #37 Navajo), 'Deux Diamants
Hopi' (que nous avions appris de Vivian
Sarracino, l'an dernier), et un tour de laçage
de doigt (de même appris l'an dernier de Vivian
Sarracino). A 20h nous étions prêts à nous
retirer dans nos chambres.
11 janvier 2002
J'ai retrouvé Will dans le restaurant du motel à
7h pour le petit déjeuner. Me sentant d'humeur
aventureuse, j'ai commandé un pikki, un pain
mince comme du papier, fait de farine de mais
bleu. A 9h, nous étions prêts à partir. Notre
première destination était l'école Second Mesa
Day, située à l'est du motel. Là-bas nous avons
rencontré Gary Pollaca, le coordinateur des
enseignants. Il nous avait arrangé une
rencontre, avec environ, 30 élèves de troisième
et quatrième année, dans la cantine. Will et
moi avons refait la présentation que nous
avions donnée dans le lycée Mountain navajo
(bien que simplifiée quelque peu pour un plus
jeune public), et après nous nous sommes mêlés
aux enfants, et leur avons demandé de nous
montrer les jeux de ficelle qu'ils connaissaient.
Nous avons été quelque peu surpris d'apprendre
qu'ils en connaissaient peu (peut-être à cause
de leur jeune âge?) Parmi ceux qu'ils
connaissaient, se trouvaient le #73 navajo,
'Main Echappée', #37 navajo, 'Flip', qu'ils ont
de nouveau nommé 'Jack Sautant', #59 navajo,
'Tambour' (bien que quelques écoliers aient
oublié de croiser les ficelles, en mettant la
ficelle en boucle sur leurs poignets), #34 navajo,
'Ouvrir le Portail', qu'ils ont appelé 'la Porte de
Garage', et deux tours largement distribués,
pour lesquels ils n'avaient pas de nom: le 'Tour
du Premier Berceau' et #74 navajo 'Couper le
Cou'.
Après la présentation, nous nous sommes
régalés de beignets glacés à la cannelle, et
avons rencontré Sheryl T., la professeur de
cursus bilingue. Elle a reconnu qu'elle ne savait
pas grand chose sur les jeux de ficelle hopi,
mais était disposée à regarder la liste des noms
extraite du dictionnaire hopi. Elle a déclaré
que Homoki (hogan) était très connu, et
rien d'autre que la fourchette à trois dents
'Harpon' (Jayne 1906:32-33), que nous avions
réalisé pendant notre présentation. Tuupeowiki
(mais enfilé sucré) était formé en libérant les
trois boucles de la main gauche, et en les
laissant pendre librement. Après avoir vue
la photo de #23 navajo 'Beaucoup d'Etoiles'
elle a dit que les Hopi l'appelée une 'couverture'
(bien qu'il semblait possible qu'est est
confondue le motif avec #35 navajo 'Tapis/
Couverture). Lorsqu'on lui a demandé si elle
connaissait quelqu'un qui pourrait en savoir
plus, elle a recommandé d'aller voir le
magasin de beaux-art hopi d'Alph Sekakuku,
situé juste à l'est de l'école. Sheryl a dit qu'il
étaient très amicaux avec les anglos, et
désireux de partager leur connaissance
gratuitement. Alors nous y sommes allés.
Alph, lui-même, n'était pas là-bas, mais sa
nièce Pauline l'était. Nous avons réalisé
quelques figures navajo, et avons expliqué
que nous venions juste de visiter l'école
primaire d'à côté. Lorsque nous lui avons
demandé si elle connaissait des jeux de ficelle
hopi, elle a dit "Non, mais ma fille est entichée
d'eux". "Qui a enseigné à votre fille, comment
réaliser des jeux de ficelle?" a demandé Lillie.
D'abord, sa grand-mère et moi." a répondu
Pauline. A ce moment là, nous avons compris
que Pauline savait vraiment comment réaliser
quelques jeux de ficelle hopi, mais n'était pas
encore assez à l'aise, pour en réaliser devant
des étrangers.
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