Kathleen Haddon (1888-1961) page 5
Hommage
par Henry Rishbeth,
Southampton, Angleterre
Mon frère John, ma sœur Margareth et moi avons
grandi à Southampton et plus tard à Cambridge. John
(1918-1991) est devenu un éminent botaniste,et mycologue
- on a donné son nom à un bois dans le Suffolk, en
remerciement de son travail, qui consistait à combattre
une maladie fongique des pins. Margareth, qui vit maintenant
à Cambridge, a eu une longue carrière comme enseignante
d'école primaire en Angleterre et à l'étranger. En tant que
physicien, j'ai travaillé pendant quarante ans dans le domaine
de l'atmosphère physique supérieure, et je vis de nouveau
à Southampton.
Pour nous elle était surtout une merveilleuse mère et femme
d'intérieur. Nous pouvions toujours amener des amis à la
maison, tant qu'ils étaient polis, et avec sa gentillesse et
son sens de l'humour, et sa prévenance jamais mise en
défaut envers les autres, elle avait elle-même beaucoup
d'amis. Sa maison contenait beaucoup de choses intéressantes
de l'étranger - bien que pas à l'échelle de celles de son père,
avec sa collection effrayante de boucliers et d'armes de
Papouasie et de Bornéo. Elle avait d'excellents rapports avec
les étudiants qui fréquentaient la bibliothèque, et les plus
sympathiques étaient invités au thé de dimanche dans la
tradition de Cambridge. On a entendu discuter une fois
quelques étudiants dans un cinéma, "Avez-vous été invité
à un thé avec Mme Rishbeth? Vous obtenez un thé tom-tom!"
Quelques fois, elle, sortait son bout de ficelle (un beau bout
de corde de parachute cousu pour faire une boucle), et
enchantait tout le monde alors qu'elle récitait, "Homme
dans un lit....", et beaucoup d'autres. De temps en temps des
lettres arrivaient de diverses sources - une venait d'un
équipage d'un bateau de la Royal Navy, prétendant avoir
des ennuis car ils avaient ficelé tout le bateau , ce à quoi elle
répondit très gentillement; et une d'un comédien de Chicago,
qui conduisit à une amitié de longue date pour moi. Je
regrette n'avoir pas appris les jeux de ficelle, pendant
qu'elle était encore là, cependant mes filles et moi avons un
modeste répertoire. Il y avait même une demande de
renseignement sur un article sur un animal marin de Puget
Sound, écrit quarante ans auparavant (Haddon 1912).
Pour ses 70 ans, en 1958, il y a eu un grand évènement
familial. Elle a continué à prendre plaisir à la vie et, après
avoir été malade pendant quelques mois, elle est morte en
1961. Sa vie n'a pas été facile mais comme une amie de
longue date l'a dit, "Kathleen était solide. Vous pouviez
toujours compter sur elle". Et je pense qu'elle aurait pu
reprendre l'adage de son père (à l'occasion de son 70ème
anniversaire) qui dit "Tout au long d'une vie assez longue...
J'ai appris une grande leçon de la vie... on peut pratiquement
toujours compter sur la bonté de la nature humaine".
Je voudrais remercier ma sœur Margareth pour son aide.
Elle a recueilli des références et autres informations, et a lu
le brouillon de cette biographie; et je remercie aussi l'aide
aimablement donnée, par l'Archiviste du Newnham College et
les Bibliothécaires de la Haddon Library et le Zoological
Laboratory, Université de Cambridge.
Littérature cité: Riversn W.H.R. and Haddon, A.C. (1902) Man, 2:146-153
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