Honor C. Maude page 34

Les jeux de ficelle décrits dans cet article ont
été recueillis par Honor Maude en 1941, lorsqu'elle
était à Tonga durant plusieurs mois. Harry avait été
 envoyé en urgence à Nuku'alofa, la capitale de Tonga,
pour agir à titre d' Agent Britannique et Consul.
Lorsqu'ils étaient là-bas, les Maude devinrent de bons
amis de la Reine Salote. Et par conséquent, Honor a
réussi à recueillir cinquante jeux de ficelle et deux
tours. Astrid Sundin, une des membres du personnel
de la Reine, dessina les illustrations.

La collection de Tonga de Maude, bien que petite,
est d'une grande valeur pour ceux étudiant
l'évolution des jeux de ficelle océaniques. Cela est du
 au fait que Tonga est la mère patrie de tous les
Polynésiens. Il y a approximativement 2000 ans,
ils ont commencé à coloniser des zones à l'est et
 au nord de Tonga, atteignant finalement Samoa,
Tahiti, les Iles Marquises, les Tuamotu, les Iles
Australe, la Nouvelle Zélande, les Iles Hawai, et
l'Ile de pâques isolée. Finalement, ils ont colonisé
les Iles Ellice (Tuvalu) et de là ils ont recolonisé
beaucoup de petites îles à l'ouest (Tikopia et les autres
îles de culture polynésienne, qui sont géographiquement
ou politiquement en Mélanésie ou en Micronésie).

Parmi les quinze figures que Maude a recueillies, pas
une n'emploie l'Extension Caroline. Bien qu'elle
admette que sa collection n'est pas approfondie
(peut-être représentant seulement 10 % de toutes
les figures connues là-bas), l'absence de la technique
étaye sa théorie, soutenant que l'Extension Caroline
était une innovation tardive, qui s'est produite dans
l'ouest après la colonisation de la Polynésie de l'Est.
Elle a aussi identifié deux techniques, qui apparaissent
fréquemment dans le répertoire Tongan: un Berceau
Murray modifié employé pour réaliser des motifs
en zig-zag, et une méthode d'extension dans laquelle
les 1 presse vers le bas la ficelle transverse inférieure.
Les belles illustrations d'Astrid Sundin, modelées
d'après celles du livre de Jayne, ajoutent un grand
charme au rapport, évoquant des souvenirs de la
cour royale. Les originaux défraîchis sont encore
dans les papiers personnels d'Honor.

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