Association Internationale du Jeu de Ficelle

L'Extension Négligée

PAR JOHN KEAN

Lincoln

Nouvelle Zélande

 
Lettre à l'éditeur

 
Beaucoup de jeux de ficelle sont étendus sur les mains
entre une paire de ficelles "cadre" transverses, qui
reposent typiquement sur le côté voisin des pouces et
du côté lointain des petits doigts, avant l'extension.

Plusieurs techniques sont disponibles pour l'extension
de ces figures, y compris les méthodes traditionnelles
telle que l'Extension Mija (voir le Magazine du Jeu de
Ficelle, mars 2002
(respiration et lance*), aussi bien que
des innovations contemporaines comme l'Extension
Newkirk (Newkirk 1998 , voir ici
*) et la "force ascenseur"

de Murphy (Murphy 1997). On peut dire que la technique

traditionnelle la plus la répandue est peut-être
l'Extension Caroline (quelques fois nommée
"mouvement Pindiki"), qui est habituellement précédée
par une série de mouvements préparatoires, qui retourne
la boucle du pouce et partage la boucle du petit doigt
avec le pouce. Toutes ces extensions marchent bien entre
des mains expérimentées, mais la taille de l'extension
finale est souvent limitée par la séparation des ficelles
du cadre, et donc la grandeur des mains de l'exécutant.

L'extension la plus large suspendrait une ficelle du cadre
transverse entre les bouts de doigts les plus longs, et
l'autre ficelle du cadre entre les talons des mains.

 

Une façon de le faire a été surnommée l' "Extension Ellice"
par Mark Sherman. En commençant avec les ficelles du
cadre transverses du côté voisin des pouces et du côté
lointain des petits doigts, les pouces se pressent contre
le côté des index, pendant que les index prennent par
en-bas la ficelle voisine du pouce sur leurs bouts. Les
mains sont alors tournées vers l'extérieur, souvent avec
la ficelle lointaine du petit doigt agrippée sous le talon
de la main ou tenue vers le bas, en employant les bouts
des annulaires et des petits doigts. Cette technique
est employée fréquemment dans le répertoire Tuvalu

(Maude et Maude 1996) et est aussi connue de Nauru
(par exemple, Maude 1971:128). Cependant, elle
n'est pas facile à exécuter efficacement, étant donné
que la ficelle intérieure du cadre tend à glisser de
la main à la base du petit doigt d'où il est originaire.

Une meilleure méthode éviterait ce problème en
faisant de la ficelle intérieure du cadre une véritable
boucle du poignet; en pratique c'est aussi simple que
de partager les boucles petit doigt avec les index,
majeurs et annulaires, comme dans la figure Maori
néo-zélandaise Kotiro-Punuara (Andersen 1924:301;
1927:60-61).


Kotiro-Punuara est l'unique jeu de ficelle, que je connaisse,
qui emploie cette variante très efficace de l'Extension
Ellice. La figure est étendue à son avantage maximum,
avec les ficelles du cadre étendues autant que possible
sur une paire de mains, et avec les paumes loin de vous et
les doigts étendus dans un geste amical et chaleureux.
La technique est aussi très facile à exécuter, exigeant
moins de préparation que l'Extension Caroline, et je
crois qu'elle mérite d'être mieux connue et employée.
Personnellement, j'emploie l'Extension Kotiro-Punarua
pour presque toutes les figures encadrées que je forme,
sauf celles à qui il reste plus de deux boucles sur les
doigts au moment de l'extension (dans ce cas la force
ascenseur de Murphy est habituellement la plus utile),
ou lorsqu'une exactitude culturelle est exigée.

 

Etant donné que le travail d'Anderson est difficile à
obtenir, je copie Kotiro-Punuara
 sous une forme éditée.
L'extension négligée, pas H. et I. peuvent être
transplantés à la fin de votre figure encadrée favorite,
pour assurer une grande extension.

 

Littérature citée


Andersen, J.C. (1924) "Maori String Games:Third Series."
New Zealand of Science and Technologiy 6:289-309.
Andersen, J.C. (1927) "Maori String Figures." Board
of Maori Ethnological Research, Memoirs 2, Wellington.
(Reprinted 1979, New York : AMS Press)
Maude, H.C. (1971) "The String Figures of Nauru Island."
Libraries Board of South Australia, Occasional Papers in
Asian and Pacific Studies 2.
Maude, H.C. and Maude, H.E. (1996) "The String Figures
of Tuvalu (Ellices Islands)."Bulletin of the International
String Figure Association 3:131-162.
Murphy, J.R. (1997) "Using String Figures to Teach
Math Skills - The Diamonds System." Bulletin of the
International  String Figure Association 4:56-74.
Newkirk, S. (1998) "String Fling - A Collection of
Engineered String Figures." Bulletin of the
International  String Figure Association 5:215-259.


 

Bulletins ISFA Bisfa 9 Lettre à l'Editeur JOHN KEAN

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